Je craque.
J'en suis désolé pour ceux qui aimaient bien mon blog, mais j'en ai vraiment assez de passer mon temps à me cacher. Et corrélativement à être traqué. Parce que si je peux présenter dans un style libre des thèses pas forcément consensuelles, c'est grâce à mon anonymat. Je n'engage personne d'autre qu'un bloggueur anonyme. Je n'engage ni mon employeur, ni même mon avatar du vrai monde dans son activité professionnelle (c'est en tout cas comme ça que je le vois, même s'il est possible de ne pas être d'accord).
Et mon anonymat n'est plus, mais alors plus du tout respecté.
Evidemment, il y a ceux qui m'ont effectivement identifié (sinon, ils ne me demanderaient pas directement si c'est moi, Cimon). Mais en plus, il y a ceux qui se plantent lourdement.
Par exemple, ceux qui pensent que suis leur prof, à tous les sens du terme : ceux qui disent m'avoir reconnu en tant qu'enseignant de telle université, mais aussi ceux qui me donnent leurs exercices à faire ou à corriger.
Il y a aussi ceux qui relèvent carrément de la psychiatrie. Au début, ça me faisait sourire. Maintenant, j'en ai marre. On m'a même demandé un piston pour un stage chez Planète finance, c'est dire si ça part dans tous les sens !
Bref, blogguer était a priori un plaisir. Maintenant, ça devient pénible. Donc je ferme boutique.
J'irai commenter chez les autres, que j'admire de supporter cette pression. Ou de ne pas la supporter, mais de s'exposer publiquement, ce qui est peut-être pire.
Et je recommencerai, sûrement différemment, ailleurs.
Ou pas.
C'est aussi ça, la liberté sur internet...